Entamée le jeudi 11 décembre dernier, la Quinzaine de l’environnement a connu son apothéose le samedi 20 décembre 2008 à la salle Niangoran Boua du Palais de la Culture. Pour faire un clin d’œil aux fêtes de fin d’année, mais aussi pour mettre en œuvre sa politique de sensibilisation, d’information et d’éducation, le ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts a convié pour l’occasion, des dizaines d’écoliers.

C’est le Pr. Ochou Delfin, directeur général de l’Environnement qui a présenté les différentes activités qui ont meublé cette Quinzaine.. Il s’est agi en gros d’une campagne de sensibilisation sur les feux de brousse à Tiébissou, de la visite de plusieurs centres qui gèrent les questions environnementales et d’une campagne de sensibilisation sur la pollution provoquée par les gaz d’échappement des véhicules. A cette occasion, plus de 750 voitures ont été contrôlées dans neuf (09) communes du District d’Abidjan. Selon le Pr. Ochou, le bilan à ce niveau n’est pas reluisant car la loi qui interdisait les importations de véhicules de plus de 10 ans a été abrogée. Ce qui fait que le parc auto est très polluant. Quant à M. Aka Ahizi Daniel, ministre de l’Environnement, il a souligné que ladite campagne a suscité un regain d’intérêt pour le thème « La pollution de l’air : un danger pour l’homme, une menace pour l’environnement » dont une des activités principales a été la sensibilisation des populations sur les effets nocifs des gaz d’échappement des véhicules. En témoignent, selon lui, les opinions très favorables recueillies auprès des usagers de la route et surtout celles exprimées à l’Assemblée Nationale, lors d’une séance d’information parlementaire. Pour le ministre, ces actions de sensibilisation seront poursuivies. Cependant, si nécessaire, il faudra aller au-delà. Ainsi, des actions de répression contre les automobilistes qui ne se conforment pas aux normes environnementales seront engagées. « Déjà au sein du ministère, nous avons créé une police anti-pollution qui se renforcera en nombre et en matériel afin de traquer tous les contrevenants », a-t-il prévenu. Et, en ce qui concerne les usines polluantes, le Dr Aka Ahizi a été clair : « il n’y aura plus d’autorisation de création d’usines sans une étude préalable d’impact environnemental diligentée par l’Agence Nationale de l’Environnement (ANDE) ». De même, a-t-il poursuivi, pour les usines existantes et qui créent des nuisances environnementales, des audits environnementaux systématiques seront engagés pour contraindre les réfractaires au respect des normes. « Certaines entreprises ont d’ailleurs été déjà fermées pour non respect de la réglementation », a précisé le ministre. Pour terminer, il a dit que le combat consiste à lutter contre des usages établis. L’espoir doit être trouvé en chacun des citoyens pour sauvegarder l’environnement de la Côte d’Ivoire.

Olivier Guédé