“La Cei n’a pas les moyens de superviser les élections à l’échelle de la nation toute entière”

“La fin d’enrôlement dans le district d’Abidjan répond à la fois à des préoccupations d’ordre pratique. Parce que la CEI n’a pas les moyens de superviser les élections à l’échelle de la Nation toute entière. Donc, il leur faut aller par taille. Abidjan, c’est environ 50% en terme des populations de la Nation. Il faut régler cela et ensuite s’occuper de la seconde partie. Aussi pour des raisons politiques, les partis politiques suivent l’évolution de l’opération de près”.

N’goan Patrick, président de la Lidho

“La plupart des concernés se sont fait enrôler”

“La Cei avait fixé un délai. Il y a eu une prorogation de deux semaines. Je pense que globalement la plupart des concernés qui se sont intéressés, ont pu se faire enrôler. Je pense que dans l’ensemble, on n’a pas observé d’irrégularités. Donc, c’est satisfaisant globalement. On ne peut pas proroger indéfiniment les opérations d’enrôlement. Il faut bien l’arrêter un jour. Ceux qui n’ont pas pu se faire enrôler à Abidjan, ont la possibilité d’aller le faire ailleurs. Surtout que ce n’est pas fermé sur l’ensemble du territoire. Il faut qu’on soit rigoureux dans nos gestions. La Cei a donné une date ; nous les Ong, nous avons estimé qu’il fallait encore donner une chance aux retardataires. On leur a donné deux semaines. S’ils ne peuvent pas qu’ils aillent dans d’autres régions pour se faire enrôler. Il faut qu’on en finisse pour pouvoir aller aux élections”.

SG de l’AFNCI (Association des femmes du nord de la Côte d’Ivoire)

Diarassouba Kady

“Je demande une prorogation”

“Je pense que ça a été trop brusque. Je demande pardon au gouvernement de reporter encore, de donner la chance à ceux qui ne sont pas encore enrôlés. Je demande une prorogation par rapport à ceux qui ont perdu leurs papiers. Il y a aussi le fait de se lever à 4 heures pour faire le rang. Tout le monde ne peut pas supporter cela. C’est compte tenu de tout cela que je demande encore un report. Dans mon association, par exemple, il y a plusieurs femmes qui ne se sont pas encore enrôlées”.

Blé N’dayé Rachelle (Mobidef)

“Certaines personnes ont traîné les pas”

“La Cei fait de bonnes choses sur le terrain. A Abidjan, l’enrôlement s’est ben déroulé. Ma famille et moi sommes enrôlées. Elle fait du bon travail. C’est parce que le niveau est acceptable que la Cei a arrêté à Abidjan. Certaines personnes n’y croyaient pas. Ce sont elles qui ont traîné les pas”.
Propos recueillis par TAB et CS