SPORT Football / Yaya Touré (FC Barcelone) :“Je ne bougerai pas de l’Espagne maintenant”
On l’avait annoncé en Angleterre ensuite dans le Calcio en Italie. Mais le départ de Yaya Touré le frangin de Kolo Touré en début de la saison 2008 n’a pas eu d’échos favorables. Le joueur acheté par le Barça il y a seulement deux saisons est toujours précieux pour le club espagnol de Barcelone. Le feuilleton sur un éventuel transfert de l’Eléphant vers un autre club européen a repris à la veille du mercato. Mais le joueur lui-même n’est pas prêt à quitter son club actuel. Pour Yaya Touré que nous avons joint jeudi, il n’envisage pas changer de club pour le moment car il affirme se plaire encore au Barça. Entretien avec l’IA.
Salut Yaya, vas-tu finalement partir du Barça et quelle est votre prochaine destination ?
Mais qui vous a dit que je pars ? Les gens sont aussi pressés de me voir partir déjà du Barça ? Moi je ne pars pas pour le moment, j’ai choisi de rester avec mon club et rien ne m’oblige à changer parce que je m’y plais bien en Espagne, pareil pour ma famille. Je préfère qu’on me laisse décider que de m’annoncer partout. Je me sens vraiment mieux au FC Barcelone et l’entraîneur Gardiola compte sur moi pour relancer l’équipe. Tous mes partenaires et moi sommes préoccupés à gagner le titre cette saison. Je ne vais pas être le premier à trahir l’esprit du groupe. Je reste toujours au Barça quand j’aurai envie de partir je le dirai moi-même.
Pourtant l’on vous annonce à Arsenal voire à la Juventus ?
Je vais vous faire une confidence. Je n’ai jamais souhaité jouer dans la même équipe que mon aîné Kolo Touré Habib (rires). Je le fais déjà en équipe nationale, cela me suffit. J’ai eu des échos par presse interposée de mon départ, mais il n’en est rien. Je n’irai nulle part jusqu’à nouvel ordre et je n’ai discuté avec aucun dirigeant des clubs cités.
Votre frère Kolo Touré ne vous a donc pas convaincu de le rejoindre à Arsenal comme le voulait Arsène Wenger ?
Non. Kolo n’est pas mon manager. D’ailleurs, il sait bien que je ne suis pas disposé à quitter mon club. Je ne sais pas d’où les gens détiennent leurs infos. Arsène Wenger est un ami de la famille depuis que Kolo évolue à Arsenal ; il peut donc avoir besoin de moi et dans ce cas il pourra discuter directement avec moi, mais pas en passant par mon frère.
Dites, vous aviez quand même des propositions de la part des clubs anglais et italiens ?
Naturellement. Mais il n’y a rien entre eux et moi. Je suis encore lié au FC Barcelone et pour l’instant les dirigeants ne sont pas au stade de me transférer ailleurs. Je reconnais que le club a traversé une période difficile la saison dernière. On avait tout perdu ; les joueurs, les dirigeants et le coach d’alors ne parlaient plus le même langage. Nous étions tous sur le qui-vive et chaque joueur était sur le point du départ. On attendait qu’on nous le signifie. Heureusement que tout est bien rentré en ordre. Le nouvel entraîneur qui connaissait aussi bien l’environnement de l’équipe, avait mis la pression sur certains joueurs. Le début fut difficile mais chaque partie a accepté la différence de l’autre. Maintenant ça va. Toutes les propositions des clubs désireux de recruter les joueurs du Barça sont restées closes.
Qu’est-ce qui fait marcher le Barça qui balaie tout sur son passage cette saison ?
Il règne une bonne ambiance au sein du groupe. Le coach tient un bon discours aux joueurs. Chacun sait ce qu’il a à faire de son côté pour que l’équipe ne revive pas les mêmes maux. L’atmosphère était vraiment pourrie la saison dernière par la faute de tout le monde. Maintenant tout le monde regarde vers les mêmes objectifs. Les joueurs sont logés à la même enseigne. Nous sommes suivis par l’entraîneur qui cherche à connaître nos problèmes et contrôle nos heures de repos. Cela ne nous gêne pas au contraire nous nous comprenons. Nous sommes plus solidaires et nous gagnons tous nos matches. Nous voulons remporter le championnat cette saison.
Un mot sur les Eléphants. Etes-vous informé de la mésentente entre certains joueurs ?
Les gens se trompent, on forme une famille indivisible en équipe nationale. Il y eu des moments difficiles après notre déroute en Coupe d’Afrique au Ghana. Nous sommes des humains, on peut se disputer sur un sujet et regarder vers la même direction. Les Eléphants sont capables de se qualifier pour un second mondial. Je demanderai aux Ivoiriens de croire en nous car ce combat nous devrons le mener ensemble comme d’habitude. Oublions le passé et regardons l’avenir dans la confiance.
Entretien réalisé par Hamed Konin
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